YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Giulia venait tout juste de quitter son travail, la seule chose dont elle avait envie ce soir était d'aller s'acheter à manger et rentrer à son appartement. L'italienne avait clairement besoin de repos après ces dernières semaines. Il était vingt heures quand elle arriva à son restaurant de prédilection, elle était habituée à venir ici si bien qu'elle avait sympathisé avec le patron des lieux. « Bonjour, comment allez vous? La même chose que d'habitude s'il vous plait. » Il lui répond par un sourire en ajoutant qu'elle allait devoir attendre quelques minutes avant d'avoir sa commande. Ni une, ni deux elle alla s'installer à l'une des table et en profita pour passer un coup de fil à sa mère qu'elle n'avait pas eu au téléphone depuis plusieurs jours. Elle commença à lui raconter cette fameuse soirée des Oscars, celle qui lui avait prit tout son temps ces derniers mois. Travailler sur ce projet l'avait totalement fait rêver, elle avait pu notamment rencontrer des personnes importantes - comme de grands organisateurs d'évènement. Alors qu'elle était en pleine discussion en entendit une voix masculine derrière. Se retournant sur cette personne elle resta figeait quelques instants avant de ne réaliser qui était à présent devant elle. « Devo lasciarti, ci vediamo mamma dopo. Io amo. » Puis elle raccrocha, posant son téléphone sur la table elle se tourna pour voir son interlocuteur. « ... Vous? » Elle repensait alors à leur rencontre lors d'une grande soirée, il lui avait dit qu'il travaillait ici tout comme elle est niaise comme elle est - elle l'avait cru. Giulia s'est rendu compte qu'il s'était moqué d'elle seulement quelques semaines plus tard, lors d'une autre soirée où ils se sont à nouveau croisés. La honte la submergea aussitôt quand elle se rendit compte qu'il était en réalité un acteur, comment avait-elle pu passer à côté de ça? Alors d'un ton ironique elle lui répondit. « Vous n'avez pas votre travail de concierge à faire Monsieur Norton? » Elle l'avait démasqué.
@Matz Norton- InvitéInvité
Journée éreintante. Un photoshoot le matin, auquel il a peiné à ne pas pouffer à chaque cliché, un rendez-vous avec son agent en début d'après-midi, pour le nouveau film auquel il a auditionné, la révision de son texte pour la série, quelques heures après. L'emploi du temps marqué à l'encre sur l'agenda qu'il oublie trop souvent de regarder. Et Matz, quand la soirée est enfin annoncée, il arrive fatigué. Le gosse à demi affalé sur le plan de travail, manquant certainement de tâcher son long manteau bien trop cher qu'il n'a même pas pris la peine de retirer. Mais alors qu'il songe sérieusement à s'endormir, là, au milieu des cuisines du restaurant paternel, il sent le bout de ses doigts frôler la feuille d'un chou fleur. Aussi vite redressé, frissonnant d'écœurement comme un enfant, il soupire sous les doux rires du commis. Il les connaît tous, le brun ; ici, il est pas traité différemment. À presque lui faire oublier sa célébrité, il les salue un par un, avant de se mettre confortable. La veste posée sur une chaise isolée, les manches retroussées, et le voilà s'affairant à son petit job habituel : éplucher des patates. Peu valorisant pour un acteur, qu'on pourrait se dire, mais ça lui fait un bien fou d'apporter un peu de son aide, en coulisses. C'est ce genre de petits gestes, de petits moments qui lui font garder les pieds sur terre, finalement. Ainsi filent les minutes, dans sa mine presque trop concentrée pour la misérable tâche qu'il exécute sans rechigner, jusqu'à ce qu'il lève tout-à-coup les mains, provoquant quelques sursauts parmi les employés. Fin du pseudo travail, à presque se croire dans master chef tant il semble fier de l'avoir conclu si vite. Y en a même un qui le félicite, en riant un peu face à la gaminerie dont peut faire preuve un si grand bonhomme. « Merci, merci. » L'air faussement victorieux, il s'accorde un petit tour des lieux comme récompense ; passant devant les aliments découpés, d'un dessert à la banane un peu trop attrayant qu'il aurait presque envie de subtiliser. Dommage qu'il ne puisse pas ; il serait pas très discret. Puis finalement, sa petite balade improvisée s'achève devant les portes battantes donnant sur les clients attablés, et où trônent de petits ronds vitrés, histoire qu'il puisse un peu observer ce qu'il se déroule de l'autre côté. Et rien qu'en un regard bref, il la repère. Giulia. Il voit qu'elle, comme un caillou foutu dans le désert. Faut dire que son visage, il l'a bien retenu ; elle l'a bien fait rire, la brune, sans le savoir. Sur le coup, il se demande un peu ce qu'elle fait là - puis il se souvient qu'elle aussi, a le droit de venir manger au restaurant. Il s'en croirait presque un peu trop chez lui, ici. Tellement que, sans prévenir, il déboule dans la salle. Comme ça, impulsivement. Heureusement pour lui qu'elle n'occupe qu'une table solitaire, dans un coin un peu plus tranquille. « J'te sers quelque chose? » qu'il lui glisse presque à l'oreille, un sourire taquin sur les lèvres, avant d'aussitôt se redresser pour éviter la collision, lorsqu'elle se retourne.
« ... Vous? »
Il arque un sourcil. Ah. Ca commence mal.
« Ah on se vouvoie maintenant? Très bien. »
« Vous n'avez pas votre travail de concierge à faire Monsieur Norton? »
Il reste silencieux quelques instants, le gosse. Il a suffit qu'elle prononce son nom de famille pour qu'il mesure toute l'ironie de sa question. Et puis, sans qu'il puisse le contenir, un sourire vient de nouveau fendre ses lippes, qu'il vient aussitôt mordiller. « Touché. » Semble-t-il qu'elle l'ait finalement percé à jour. Fallait bien que ça arrive ; c'était déjà étonnant que son petit manège ait tenu le temps d'une soirée. Une petite erreur de sa part, de ne pas connaître le visage de l'un de ses invités. Et lui, bien sûr qu'il en avait joué. C'était bien trop amusant de voir celle qui avait tout organisé gober qu'il était le concierge, sans avoir semblé en douter ne serait-ce qu'un instant - pourtant c'était pas faute de lui avoir donné des indices avec ses habits absolument pas appropriés pour un concierge. Beaucoup en auraient été vexés. Lui, c'était tout l'inverse : il s'était régalé. « Qu'est-ce qui m'a trahi? T'as retrouvé ta liste d'invités et t'as pensé à te renseigner, ou t'as lu un magazine? » Il se moque, gentiment. Au fond, il la juge même pas ; c'est pas le premier plongé dans les actualités non plus. Mais c'est si drôle, de se jouer de la brune.
@giulia elkann-borreomeo
« ... Vous? »
Il arque un sourcil. Ah. Ca commence mal.
« Ah on se vouvoie maintenant? Très bien. »
« Vous n'avez pas votre travail de concierge à faire Monsieur Norton? »
Il reste silencieux quelques instants, le gosse. Il a suffit qu'elle prononce son nom de famille pour qu'il mesure toute l'ironie de sa question. Et puis, sans qu'il puisse le contenir, un sourire vient de nouveau fendre ses lippes, qu'il vient aussitôt mordiller. « Touché. » Semble-t-il qu'elle l'ait finalement percé à jour. Fallait bien que ça arrive ; c'était déjà étonnant que son petit manège ait tenu le temps d'une soirée. Une petite erreur de sa part, de ne pas connaître le visage de l'un de ses invités. Et lui, bien sûr qu'il en avait joué. C'était bien trop amusant de voir celle qui avait tout organisé gober qu'il était le concierge, sans avoir semblé en douter ne serait-ce qu'un instant - pourtant c'était pas faute de lui avoir donné des indices avec ses habits absolument pas appropriés pour un concierge. Beaucoup en auraient été vexés. Lui, c'était tout l'inverse : il s'était régalé. « Qu'est-ce qui m'a trahi? T'as retrouvé ta liste d'invités et t'as pensé à te renseigner, ou t'as lu un magazine? » Il se moque, gentiment. Au fond, il la juge même pas ; c'est pas le premier plongé dans les actualités non plus. Mais c'est si drôle, de se jouer de la brune.
@giulia elkann-borreomeo
- InvitéInvité
Téléphone coller à l'oreille elle raccroche aussitôt lorsqu'une voix masculine l'interrompt dans sa conversation - celle du serveur probablement. « J'te sers quelque chose? » Et elle se retourne sur sa chaise pour répondre à ce dernier, loin d'imaginer qu'elle allait tombée sur lui. « ... Vous? » Surprise à limite s'en décrocher la mâchoire, elle comprend pas ce qu'il ce passe. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici, en tant que serveur? C'était une blague. Elle n'était vraiment pas sûre qu'il ait besoin d'un job supplémentaire pour arrondir ses fins de mois. « Ah on se vouvoie maintenant? Très bien. » Oui, qu'elle idée de le vouvoyer alors qu'elle l'avait tutoyer jusqu'à présent. Mais pour sa défense c'était surtout un automatisme. Elle ironise la situation lorsqu'elle lui parle de son pseudo travail de concierge, chose qu'il lui avait dite lors de leur première rencontre. « Touché. » Parce-qu'il s'était ouvertement moqué d'elle à cette soirée et avait filer sans réellement lui dire la vérité, ce n'est qu'après quelques semaines que l'italienne avait fait le lien - lorsqu'elle l'avait revue dans une soirée huppé. Qu'elle idiote, elle n'avait même pas était capable de reconnaître l'un de ses invités. « Qu'est-ce qui m'a trahi? T'as retrouvé ta liste d'invités et t'as pensé à te renseigner, ou t'as lu un magazine? » Elle fait mine de réfléchir en se frottant le menton. « Je t'ai aperçu à une autre soirée, c'est là que j'ai compris. En attendant tu as du bien rire... Et moi j'ai eu honte après ça! Heureusement que personne ne l'a su. » Affirme-t-elle alors qu'un sourire apparaît sur ses lippes. Elle ne lui en voulait pas, au fond ce n'était pas méchant et quand elle y repense c'était assez drôle. Peut-être moins pour ses parents si ils avaient apprit ça. « Alors n'essai pas de me faire croire que tu es serveur maintenant. » Dit-elle en rigolant légèrement parce-que ça serait un peu trop pour le coup, elle n'allait pas se faire avoir deux fois l'italienne.
@Matz Norton- InvitéInvité
Honnêtement, il ignore pourquoi il prend autant de plaisir à titiller l'italienne. Peut-être que ce qui lui avait plu chez elle, paradoxalement, c'était son manque de professionnalisme ; certainement. Trop habitué à baigner dans un monde réglé au millimètre près, aux poignées de mains polies, aux rires si cristallins qu'ils semblent avoir été inlassablement répétés pour toujours mieux résonner. Giulia, ça avait été un peu sa bouffée d'air frais de la soirée. Une fille juste normale, gardée de la perversion des projecteurs. Et putain, ce que ça lui avait fait du bien de parler avec un peu plus de simplicité, d'avoir connu l'anonymat de nouveau, pour quelques heures. Alors, le gosse, il est presque déçu d'entendre son nom dans la bouche de la brune. Il savait bien pourtant, que ça ne pourrait pas durer. « En attendant tu as du bien rire... » La réflexion à peine faite qu'il ne peut s'empêcher d'en rire, encore. Le simple souvenir de sa mine toute convaincue qui suffit à l'amuser. « Ah oui, vraiment. » qu'il glisse entre deux ricanements. Il ne s'en cache absolument pas. « Qui te dit que personne ne l'a su? » Sourire taquin au bord des lippes, il hausse les sourcils. Evidemment, il a tu ce moment de sa vie - bien trop conscient que ça n'en amuserait pas d'autres. Seulement, elle ne peut en avoir la certitude. Alors il en joue, comme il semble se jouer de tout. « J'aurais pu essayer mais tu m'as coupé l'herbe sous le pied. » qu'il lance dans une moue, presque boudeuse. L'air d'un môme trouvé au cache-cache sur sa face, il laisse ses prunelles balayer la salle bercée du tintement des verres et des couverts. « Par contre je m'occupe d'éplucher les patates et ça c'est véridique. » Il pouffe légèrement, dans une franchise toute nouvelle. Sans doute que la brune allait croire qu'il se fichait encore d'elle - il pourrait pas lui reprocher. Pourtant, c'était étrangement honnête de sa part. Mais alors qu'il s'apprête à retrouver les opales de Giulia, les siennes tombent soudainement sur une jeune fille attablée. Ou plus précisément sur son portable qu'elle agrippe fermement, posé à la verticale sur la table, l'objectif sur lui. Il arque un sourcil. Pas bien discrète, la gosse. Il esquisse néanmoins un petit geste de la main en sa direction, un sourire au coin des lèvres. Il n'en fallait pas plus pour qu'elle plaque aussitôt son écran contre la nappe, les joues rendues écarlates par la gêne de s'être ainsi faite surprendre. « Ca te dirait pas qu'on sorte un peu? » Ses prunelles retombent finalement sur l'italienne. Il est pas vraiment tenté par l'idée d'être la cible d'autres photos, voire de vidéos. Ca fait parti du métier, que certains lui diraient, et pourtant malgré les années il n'y est toujours pas parfaitement habitué. « J'crois que j'ai été repéré. » qu'il souffle dans une légère grimace, avant de lâcher un rire avec un peu moins d'éclat que les dernières fois. Malaise palpable.
@giulia elkann-borreomeo
@giulia elkann-borreomeo
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