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YESTERDAY'S NEWS |48
- Ewen LucianiI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2491
Messages : 121
Date d'inscription : 12/03/2018
Avatar : Jesse Lee Soffer.
Crédits : Lempika (ava) & Lempika (signa)
Âge du personnage : 34 ans qu'il erre sur terre, les mains salies par son passé.
Nationalité(s) : Américaine. Il a dû abandonner sa nationalité française.
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Manipulateur, déchiré, froid, violence, mensonge.
Quartier de résidence : Sous un pont quelque part
Carrière, métier ou job : Lieutenant corrompu à la LAPD.
Études (passées ou en cours) : Ecole de police, sorti major de sa promo.
Hobby : Chasse, boxe, tir à l'arc.
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
Ewen Luciani
Do not go gentle into that good night; Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
Avant de commencer, nous aimerions vous poser quelques questions sur votre personnage, afin d'en savoir davantage sur les motivations qui l'animent.
L'INTERROGATOIRE
Les armes à feux, il y’en a des milliers dont j’ignore l’existence. Tout savoir me permettrait d’anticiper et peut-être de sauver des vies. Par le passé, j’ai subi sans réellement comprendre, cette impuissance d’autrefois, je ne veux plus en être le prisonnier. Aussi parce que ce domaine m’intéresse énormément, je maîtrise mais des notions m’échappent, je déteste ça, l’ignorance est frustrante, voire énervante. Je suis quelqu’un d’impulsif et d’impatient, apprendre, ça me fait chier, je voudrais tout savoir en un claquement de doigts.
Depuis gamin, je n’ai jamais eu de rêves, les illusions n’ont pas duré longtemps dans mon esprit, rapidement remplacées par d’autres visions bien moins sympathiques. Ouais, la réalité de la vie m’a foutu une vraie claque. J’ai vu des trucs qu’un enfant n’aurait pas dû voir, j’ai vu trop de sang couler, trop de souffrance pour avoir des rêves en tête. Juste un : d’empêcher à des innocents comme moi de souffrir, et pour y parvenir il m’était impératif de devenir flic. Cette motivation n’a cependant pas été suffisante, car aujourd’hui, ce n’est plus ce désir d’héroïsme qui m’anime. Ma vie a mal tourné, je suis devenu tout ce que je m’étais promis d’éradiquer. Putain de Karma.
La recette du bonheur ? Sacré question, c’est le genre de sentiment éphémère auquel j’ai pu goûter durant mon enfance. Quand je ne savais rien concernant l’activité de mon père, finalement, j’ai été plus heureux dans le mensonge. Alors bon, c’est compliqué. L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue largement. Que ceux qui disent le contraire me le prouvent. Tout s’achète dans notre société, encore plus ces derniers mois.
ta plus grande réussite à ce jour ?
Mes ambitions ont été jugées honorables, tout ce que je voulais c’était sauver la veuve et l’orphelin. Mais mon passé m’a rattrapé, mon nom, le sang qui coule dans mes veines est celui d’un truand. C’est ainsi depuis des générations et la malédiction plane toujours sur ma famille. J’ai un couteau sous la gorge chaque jour qui passe, mais dans tout ce bordel, je suis fier d’être diplômé de l’école de police, premier de ma promotion.
et jusqu’où serais-tu prêt(e) à aller pour la défendre ?
Sans attaches, sans sentiments, je n’ai personne que je défends car je fais tout pour ne pas m’attacher. C’est prendre le risque de souffrir, alors je m’en abstiens. Néanmoins, j’avoue que j’ai un faible pour mon petit chien, un husky magnifique qui m’accompagne depuis des années, il me tient compagnie, comblant un peu ma solitude avec sa présence. Vous pouvez me prendre pour un fou mais voilà, mon chien est le plus important pour l’instant dans ma vie. Ah et j’oubliais, mon couillon de frère, je regrette tellement l’avoir laissé en Corse.
qu’as-tu ressenti ?
L’illégalité, j’y suis tombé dedans étant petit, comme Obélix avec la potion magique. Il faut dire que j’ai un bon professeur : mon père. Etant le chef de la mafia corse, il voulait absolument que sa progéniture reprenne le flambeau. J’en ai fait tellement que je serais incapable de tout dire. La seule chose que je n’ai pas encore réalisé c’est de tuer un Homme. Et heureusement. Après le sentiment de malaise, j’avoue que c’est presque devenu banal, voire ennuyeux. Je suis prêt à briser les règles pour parvenir à mes objectifs, qu’importent les dégâts collatéraux. J’men tape le coquillard comme diraient certains.
J’éradiquerais tous les cons, ça m’enlèverait une sacré épine du pied. Sincèrement, certains possèdent un cerveau aussi petit qu’une fourmi. Si on avait moins de cons, on aurait sûrement moins de problèmes car ce sont souvent eux qu’on manipule le plus vite. Enfin, ils me font bien rire pour l’instant, donc leur disparition ne serait bénéfique que sur le court terme. Et pour finir, je prendrais le pouvoir, j'aurais plein d'argent, plein de filles et de belles armes.
Je suis un gros connard, ou du moins je m’en convaincs car actuellement, rien ne va dans ma vie. Mon père est le chef de la mafia corse qui a des liens avec énormément de mafias, partout dans le monde. Si j’ai voulu entrer chez les flics, c’était uniquement pour réchapper à mon héritage. Sauf que manque de chance, je travaille pour la mafia corse alliée à un gang connu. N’imaginez pas que je ne fais pas de gaieté de cœur mais uniquement parce qu’ils me menacent, je n’ai pas envie de mourir bordel.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Karma : [ ] It's all my fault [X] I'm a mother fucker. Prénom/pseudo : Ordinn (Clara). Âge : 21 bientôt 22 ans. Anniversaire : 15 avril. Localisation : Madrid pour Eramus. Présence : 5/7. Personnage ... [X] inventé [ ] pré-lien. J'ai connu le forum : bazzart. Et je le trouve : Sublime les gars. Ma plus grande peur : Araignées. Un dernier mot ? Vous me connaissez déjà .
tumblr (gif) & Lempika (ava) FEU ARDENT
- Ewen LucianiI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2491
Messages : 121
Date d'inscription : 12/03/2018
Avatar : Jesse Lee Soffer.
Crédits : Lempika (ava) & Lempika (signa)
Âge du personnage : 34 ans qu'il erre sur terre, les mains salies par son passé.
Nationalité(s) : Américaine. Il a dû abandonner sa nationalité française.
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Manipulateur, déchiré, froid, violence, mensonge.
Quartier de résidence : Sous un pont quelque part
Carrière, métier ou job : Lieutenant corrompu à la LAPD.
Études (passées ou en cours) : Ecole de police, sorti major de sa promo.
Hobby : Chasse, boxe, tir à l'arc.
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
FAITS DIVERS
Red is dead.
connard \kɔ.naʁ\ (équivalents féminins : connasse et connarde) : (Vulgaire) (Injurieux) Insulte désignant quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules.
Donna bella, tribbulu di casa.
Le soleil est d’une rare intensité en ce jour d’été. Personne ne traîne dehors au risque de se liquéfier littéralement sous la chaleur. La maison est donc plongée dans l’obscurité tandis que la climatisation tourne à plein régime. Dans le bureau, quatre hommes se tiennent chacun dans un siège, au-dessus d’eux s’est créé un nuage de fumée. La pièce empeste le tabac, l’odeur s’imprègne partout, dans chaque recoin, dans les vêtements et même la peau. L’on ne peut discerner ce que disent les hommes car ils n’usent pas du français mais du corse. C’est ainsi que communiquent les mafieux, qui sont souvent des nationalistes convaincus. Néanmoins, le père Luciani n’était pas un nationaliste idiot, il savait que sans la France, la Corse ne pourrait tenir debout. L’argent provenant de la métropole n’est pas négligeable. Le gouvernement français n’hésite pas à lâcher de l’oseille pour faire taire les mécontents. Soudain, la porte s’ouvre pour laisser place à une femme vêtue de manière légère, celle-ci se dandine, se glissant au milieu du salon, là où les hommes peuvent aisément l’admirer. Certains se permettent un sourire et de mettre des billets au sol. C’est un véritable appel à la luxure, mais ce petit spectacle dure plusieurs minutes. Au même moment, l’épouse Luciani, en compagnie de son gamin, Ewen entre. Elle lâche la main de l’enfant avec rage pour pousser une sacrée gueulante. « T’es pas sérieux là ? qu’est-ce que fait cette pute chez moi ? » Puis s’en suit une dispute d’une rare violence pour ceux qui n’y sont pas habitués, mais qui est devenue banale entre ces murs. Le petit garçon, alors âgé d’une dizaine d’années n’a cure de l’animosité et interpelle un ami de son père. « J’peux goûter ? » Dit-il en évoquant évidemment le cigare que tient l’homme entre ses gros doigts. « C’est pas de ton âge, petit. » Un rire puis l’homme tire une taffe, Ewen plisse alors les yeux sous l’agacement puis son pied vient alors brutalement écraser celui du fumeur. Ce dernier pousse un cri de douleur et lâche son cigare alors récupéré par le garçon. Le graal en main, le juvénile part en courant, mort de rire face à la mine confite de sa victime. Déjà à cet âge, il n’en fait qu’à sa tête, héritage de sa mère et de son père qui ne sont guère mieux. Les noms d’oiseaux fusent à vive allure. Finalement, c’est un samedi presque normal dans le foyer Luciani. Le monde de la drogue, du sexe ne sont plus un secret pour les enfants Luciani qui sont destinés à vivre dans le même monde. Le patriarche est très attaché aux traditions, il va tout faire pour que son aîné reprenne la suite de ses affaires. L’apprentissage a débuté dès le plus jeune âge, le confrontant à des images qu’un enfant ne devrait pas voir. La dureté de la vie s’est rapidement opposée à sa vision enfantine du monde. Ewen ne croit plus à ses conneries de père noël. Ce n’est qu’un « enculé vêtu de rouge ».
Le jour suivant, son père le lève aux aurores pour l’emmener chasser dans les montagnes de l’arrière-pays. C’est un rituel entre père et fils une fois par mois. A chaque escapade, Ewen doit tuer un lièvre, mais à chaque reprise il en est incapable. Des réminiscences de conscience sans doute. Aujourd’hui cependant, c’est différent. Il a grandi, ouvert les yeux quant à ce qui l’entoure. Le fusil est posé contre une pierre tandis que le jeune garçon ferme un œil afin de viser sa proie. C’est le calme plat, la nature semble se préparer à ce qui va suivre. La voix de son père le guide, il lui prodigue des conseils. Le juvénile bloque alors sa respiration pour tirer en plein cœur de l’animal. Celui-ci s’effondre alors que les oiseaux s’envolent, alertés par le bruit. « Bravo mon fils. Tu deviendras un grand chasseur. » Ewen baisse son arme tandis qu’il fixe la dépouille, en contre-bas que son père rejoint. Le pire est encore à venir car il faut préparer le tout afin de le manger. Retirer la peau, la graisse le tout dans une mare de sang.
Toute la famille se tient là, dans un hangar désinfecté. « Il y’a une taupe parmi nous. Néanmoins, rassurez-vous, nous connaissons l'imposteur. » La voix de l’épouse Luciani résonne dans la pièce tandis que ses doigts maltraitent ses cheveux. Face à elle se tient son époux, tout aussi abasourdi. Autour d’eux se tiennent leurs plus proches collaborateurs. A dire vrai, ils connaissant parfaitement celui qui les a trahit, ils jouent simplement, attendant de remarquer un signe dans son comportement. Ellias Borokzi, ce type énorme à qui Ewen avait volé son cigare. Il fricote un peu trop avec la police, mouvements qui n’ont pu rester cacher longtemps. Dans la précipitation, le patriarche attrape son flingue puis le pointe en la direction du traitre. « Maintenant, à genoux. » Le cœur du brun s’emballe à mesure qu’il comprend ce qu’il va suivre. Son père risque de commettre l’irréparable, ce qu’Ewen tente d’empêcher en se postant entre les deux hommes. « Fait pas ça. Tu n’es pas un meurtrier. » Ses prunelles ne quittent pas les siennes, l’espoir que cela puisse le convaincre disparaît lorsque son géniteur le pousse violemment, presque en le frappant. « Tu n’y connais rien fils. » La balle part et se loge entre les deux yeux, tuant ce connard sur le coup. Le juvénile n’entend plus rien, ses oreilles sifflent tandis que ses opales discernent le liquide carmin s’étaler au sol. Le cadavre baigne dans son propre sang. L’effroi, l’horreur se lit dans le regard de tous. Le souffle court, Ewen se lève, ses mains agrippent les épaules de son géniteur, non sans brutalité. « Pourquoi t’as fait ça ? On aurait pu se contenter de lui faire peur pour qu’il ne dise rien, putain. » L’homme s’est contenté d’hausser les épaules. Le souffle d’Ewen devient court face à l’indifférence dont fait preuve son père. Un homme vient de mourir, laissant peut-être des enfants orphelins, une femme seule qui devra tout assumer. Une vie vient de s’arrêter sous ses yeux d’adolescents. L’oxygène lui manque alors, l’obligeant à prendre l’air, à retrouver ses esprits même si cela s’avère impossible. Le monde de la mafia n’a rien de plaisant, la misère humaine y règne en maître. L’on joue avec les existences en un claquement de doigts sans songer aux conséquences. La condition humaine n’a jamais été autant bafouée. Rien de tout ceci n’est normal. Il a peur de la suite, à juste raison. Le souffle d’Ewen devient court face à l’indifférence dont fait preuve son père. Un homme vient de mourir, laissant peut-être des enfants orphelins, une femme seule qui devra tout assumer. Une vie vient de s’arrêter sous ses yeux d’adolescents. L’oxygène lui manque alors, l’obligeant à prendre l’air, à retrouver ses esprits même si cela s’avère impossible. Le monde de la mafia n’a rien de plaisant, la misère humaine y règne en maître. L’on joue avec les existences en un claquement de doigts sans songer aux conséquences. La condition humaine n’a jamais été autant bafouée. Rien de tout ceci n’est normal. Il a peur de la suite, à juste raison.
Par des manigances et manipulation, ils parviennent à faire accuser un collaborateur de ce meurtre. Son père évite donc la case prison mais pour combien de temps ? Nul ne le sait.
Les ambitions de l’aîné et du père ne sont désormais plus accordées. Ewen ne désire pas continuer dans de vauriens. Il refuse de participer à détruire des vies. Véritable divorce entre le père et son ainé qui n’a pas de solution. Le divorce est consommé lorsque lors d’une dernière conversation houleuse, le patriarche ordonne à Ewen de quitter la demeure. Les raisons ? Le désir de l’aîné de rejoindre les forces de l’ordre. Le regard rougit de haine de son père est tourné en sa direction, entre ses doigts il tient un verre rempli de whisky. « Tu me déçois tellement Ewen. J’avais de grands projets pour toi tu sais. Tu aurais pu développer notre réseau, avec ta belle gueule ça aurait été facile. » Il s’arrête et se lève de son siège, quittant le salon pour se placer non loin de son fils, près de la porte. « Qu’ai-je fais pour que tu ne veuilles pas travailler avec moi ? » La maison est vide, l’ambiance austère. Les muscles du brun se crispent alors que l’odeur alcoolisée de l’haleine de son père lui parvient. Une grimace étire ses lippes avant que dans un geste impulsif il jette sa valise au sol. « Cesse de faire l’innocent ! Tu as tué un homme putain. Je veux pas avoir les mains salies papa, je peux pas et ne veux pas devenir un salaud tel que toi. » les larmes aux yeux tandis qu’il attrape son sac, l’homme alcoolisé lui tend un paquet de billets. « De la part de ta mère, tu la connais, elle est toujours très maternelle. Tu as aussi suffisamment sur ton compte. » Ewen affiche une mine de dégoût face à cet argent sale. Il se recule, secouant la tête. Cela lui paraît impensable de prendre un tel présent. « Cet argent, ta mère l’a gagné en travaillant, prend-le. » Leurs regards se jaugent, ne se quittent pas. Son père est certes un connard, mais pas un menteur. Il ne l’a jamais été. Les affaires ont simplement rendu son cœur hermétique à la pitié. Finalement, le juvénile Luciani prend l’argent qu’il range avant de partir sans se retourner. Surtout pas.
C’est ainsi qu’il quitte la Corse pour partir le plus loin possible. Direction les Etats-Unis, là où son passé ne pourra le rattraper. Loin de la mafia, des activités illégales de sa famille, du sang et de la souffrance. Avec beaucoup de facilité pour les épreuves physiques, Ewen intègre l’école de police pour la ville de Los Angeles. De là, sa vie prend un nouveau tournant; plus plaisant et légal cette fois-ci. A la fin de ses études, le voici flic au LAPD. Les débuts sont difficiles, les débutants n’étant pas autorisés à aller sur le terrain de suite. Néanmoins, ses efforts sont récompensés, il est promu au grade de lieutenant en 2015. Pour fêter ça, il se rend dans un bar, sans se douter que ce soir-la, les fantômes du passé risquent de le hanter. Sa bière dans les mains, Ewen la déguste avec plaisir, le sourire aux lèvres, le cœur léger. Un homme s’assoit à ses côtés, et en reconnaissant son visage, son air enjoué s’envole. Il le reconnaîtrait entre mille. L’homme de mains de son père qu’ils avaient fait accuser du meurtre, celui-ci a bien vieillit mais ses traits n’ont guère évolué. Son corps se fige, son teint devient pâle. « Allons Ewen, tu as vu un fantôme?» rétorque l’arrivant qui se met à rire de manière diabolique, glaçant le sang de notre jeune policier. « Ton père a eu raison de te laisser partir, on va faire un bon travail toi et moi. » Un dernier sourire tandis que sa main tapote l’épaule du flic, avant de la broyer avec un peu de force, ne laissant rien présager de bon par la suite.
En essayant de réchapper à son passé, ce dernier l’a malheureusement rattrapé. Prisonnier, Ewen est aujourd’hui à la merci de la mafia locale, filiale de la mafia corse dont il provient.
Le jour suivant, son père le lève aux aurores pour l’emmener chasser dans les montagnes de l’arrière-pays. C’est un rituel entre père et fils une fois par mois. A chaque escapade, Ewen doit tuer un lièvre, mais à chaque reprise il en est incapable. Des réminiscences de conscience sans doute. Aujourd’hui cependant, c’est différent. Il a grandi, ouvert les yeux quant à ce qui l’entoure. Le fusil est posé contre une pierre tandis que le jeune garçon ferme un œil afin de viser sa proie. C’est le calme plat, la nature semble se préparer à ce qui va suivre. La voix de son père le guide, il lui prodigue des conseils. Le juvénile bloque alors sa respiration pour tirer en plein cœur de l’animal. Celui-ci s’effondre alors que les oiseaux s’envolent, alertés par le bruit. « Bravo mon fils. Tu deviendras un grand chasseur. » Ewen baisse son arme tandis qu’il fixe la dépouille, en contre-bas que son père rejoint. Le pire est encore à venir car il faut préparer le tout afin de le manger. Retirer la peau, la graisse le tout dans une mare de sang.
Toute la famille se tient là, dans un hangar désinfecté. « Il y’a une taupe parmi nous. Néanmoins, rassurez-vous, nous connaissons l'imposteur. » La voix de l’épouse Luciani résonne dans la pièce tandis que ses doigts maltraitent ses cheveux. Face à elle se tient son époux, tout aussi abasourdi. Autour d’eux se tiennent leurs plus proches collaborateurs. A dire vrai, ils connaissant parfaitement celui qui les a trahit, ils jouent simplement, attendant de remarquer un signe dans son comportement. Ellias Borokzi, ce type énorme à qui Ewen avait volé son cigare. Il fricote un peu trop avec la police, mouvements qui n’ont pu rester cacher longtemps. Dans la précipitation, le patriarche attrape son flingue puis le pointe en la direction du traitre. « Maintenant, à genoux. » Le cœur du brun s’emballe à mesure qu’il comprend ce qu’il va suivre. Son père risque de commettre l’irréparable, ce qu’Ewen tente d’empêcher en se postant entre les deux hommes. « Fait pas ça. Tu n’es pas un meurtrier. » Ses prunelles ne quittent pas les siennes, l’espoir que cela puisse le convaincre disparaît lorsque son géniteur le pousse violemment, presque en le frappant. « Tu n’y connais rien fils. » La balle part et se loge entre les deux yeux, tuant ce connard sur le coup. Le juvénile n’entend plus rien, ses oreilles sifflent tandis que ses opales discernent le liquide carmin s’étaler au sol. Le cadavre baigne dans son propre sang. L’effroi, l’horreur se lit dans le regard de tous. Le souffle court, Ewen se lève, ses mains agrippent les épaules de son géniteur, non sans brutalité. « Pourquoi t’as fait ça ? On aurait pu se contenter de lui faire peur pour qu’il ne dise rien, putain. » L’homme s’est contenté d’hausser les épaules. Le souffle d’Ewen devient court face à l’indifférence dont fait preuve son père. Un homme vient de mourir, laissant peut-être des enfants orphelins, une femme seule qui devra tout assumer. Une vie vient de s’arrêter sous ses yeux d’adolescents. L’oxygène lui manque alors, l’obligeant à prendre l’air, à retrouver ses esprits même si cela s’avère impossible. Le monde de la mafia n’a rien de plaisant, la misère humaine y règne en maître. L’on joue avec les existences en un claquement de doigts sans songer aux conséquences. La condition humaine n’a jamais été autant bafouée. Rien de tout ceci n’est normal. Il a peur de la suite, à juste raison. Le souffle d’Ewen devient court face à l’indifférence dont fait preuve son père. Un homme vient de mourir, laissant peut-être des enfants orphelins, une femme seule qui devra tout assumer. Une vie vient de s’arrêter sous ses yeux d’adolescents. L’oxygène lui manque alors, l’obligeant à prendre l’air, à retrouver ses esprits même si cela s’avère impossible. Le monde de la mafia n’a rien de plaisant, la misère humaine y règne en maître. L’on joue avec les existences en un claquement de doigts sans songer aux conséquences. La condition humaine n’a jamais été autant bafouée. Rien de tout ceci n’est normal. Il a peur de la suite, à juste raison.
Par des manigances et manipulation, ils parviennent à faire accuser un collaborateur de ce meurtre. Son père évite donc la case prison mais pour combien de temps ? Nul ne le sait.
Les ambitions de l’aîné et du père ne sont désormais plus accordées. Ewen ne désire pas continuer dans de vauriens. Il refuse de participer à détruire des vies. Véritable divorce entre le père et son ainé qui n’a pas de solution. Le divorce est consommé lorsque lors d’une dernière conversation houleuse, le patriarche ordonne à Ewen de quitter la demeure. Les raisons ? Le désir de l’aîné de rejoindre les forces de l’ordre. Le regard rougit de haine de son père est tourné en sa direction, entre ses doigts il tient un verre rempli de whisky. « Tu me déçois tellement Ewen. J’avais de grands projets pour toi tu sais. Tu aurais pu développer notre réseau, avec ta belle gueule ça aurait été facile. » Il s’arrête et se lève de son siège, quittant le salon pour se placer non loin de son fils, près de la porte. « Qu’ai-je fais pour que tu ne veuilles pas travailler avec moi ? » La maison est vide, l’ambiance austère. Les muscles du brun se crispent alors que l’odeur alcoolisée de l’haleine de son père lui parvient. Une grimace étire ses lippes avant que dans un geste impulsif il jette sa valise au sol. « Cesse de faire l’innocent ! Tu as tué un homme putain. Je veux pas avoir les mains salies papa, je peux pas et ne veux pas devenir un salaud tel que toi. » les larmes aux yeux tandis qu’il attrape son sac, l’homme alcoolisé lui tend un paquet de billets. « De la part de ta mère, tu la connais, elle est toujours très maternelle. Tu as aussi suffisamment sur ton compte. » Ewen affiche une mine de dégoût face à cet argent sale. Il se recule, secouant la tête. Cela lui paraît impensable de prendre un tel présent. « Cet argent, ta mère l’a gagné en travaillant, prend-le. » Leurs regards se jaugent, ne se quittent pas. Son père est certes un connard, mais pas un menteur. Il ne l’a jamais été. Les affaires ont simplement rendu son cœur hermétique à la pitié. Finalement, le juvénile Luciani prend l’argent qu’il range avant de partir sans se retourner. Surtout pas.
C’est ainsi qu’il quitte la Corse pour partir le plus loin possible. Direction les Etats-Unis, là où son passé ne pourra le rattraper. Loin de la mafia, des activités illégales de sa famille, du sang et de la souffrance. Avec beaucoup de facilité pour les épreuves physiques, Ewen intègre l’école de police pour la ville de Los Angeles. De là, sa vie prend un nouveau tournant; plus plaisant et légal cette fois-ci. A la fin de ses études, le voici flic au LAPD. Les débuts sont difficiles, les débutants n’étant pas autorisés à aller sur le terrain de suite. Néanmoins, ses efforts sont récompensés, il est promu au grade de lieutenant en 2015. Pour fêter ça, il se rend dans un bar, sans se douter que ce soir-la, les fantômes du passé risquent de le hanter. Sa bière dans les mains, Ewen la déguste avec plaisir, le sourire aux lèvres, le cœur léger. Un homme s’assoit à ses côtés, et en reconnaissant son visage, son air enjoué s’envole. Il le reconnaîtrait entre mille. L’homme de mains de son père qu’ils avaient fait accuser du meurtre, celui-ci a bien vieillit mais ses traits n’ont guère évolué. Son corps se fige, son teint devient pâle. « Allons Ewen, tu as vu un fantôme?» rétorque l’arrivant qui se met à rire de manière diabolique, glaçant le sang de notre jeune policier. « Ton père a eu raison de te laisser partir, on va faire un bon travail toi et moi. » Un dernier sourire tandis que sa main tapote l’épaule du flic, avant de la broyer avec un peu de force, ne laissant rien présager de bon par la suite.
En essayant de réchapper à son passé, ce dernier l’a malheureusement rattrapé. Prisonnier, Ewen est aujourd’hui à la merci de la mafia locale, filiale de la mafia corse dont il provient.
IMAGES FEU ARDENT
- InvitéInvité
Rohlolo ce choix de malaaaade.
Bienvenue à nouveau.
Bienvenue à nouveau.
- InvitéInvité
J'adore ton choix Bienvenue sur le forum & courage pour ta petite fiche
- InvitéInvité
ce choix d'avatar
bienvenuuue et bon courage pour ta fichette
bienvenuuue et bon courage pour ta fichette
- InvitéInvité
UN COL BLANC COMME MOIIIIIIIIIIIIII
BIENVENUE CHEZ TOI !!! JE VEUX UN LIEN ET T'AS PAS LE DROIT DE DIRE NON !!!!
BON COURAGE POUR TA FICHE !!!!
- InvitéInvité
BIENVENUE AGAIN SUR IAMF
BONNE CHANCE POUR TA PRES'
BONNE CHANCE POUR TA PRES'
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